« Combien investir dans l’or », c’est une question qu’on se pose forcément quand on envisage d’y consacrer une partzie de son patrimoine. Dans un article précédent, j’avais déjà abordé la question de la place de l’or dans un portefeuille diversifié.
L’or est un actif bien à part dans une stratégie d’épargne : tangible, rare, reconnu partout dans le monde. Et chaque investisseur finit toujours par se poser la même question : quelle part de mon portefeuille dois-je y consacrer ?
C’est une vraie question, surtout dans un contexte aussi incertain que celui de 2025. Avant de foncer, je te conseille de bien comprendre pourquoi investir dans l’or et de réfléchir à ce que tu veux vraiment atteindre avec cet investissement. Car qu’on soit prudent ou plus audacieux, l’or peut trouver sa place, à condition de bien le doser.
Histoire de l’or en tant que valeur refuge
Depuis toujours, l’or rassure. Et à chaque crise, il refait surface : en 2008, son cours a explosé. Rebelote en 2020, en pleine pandémie. Et au moment où j’écris ces lignes, dans un contexte de guerre économique lancée sous l’administration américaine de Trump, le cours de l’or explose. Résultat, l’or est devenu l’actif qu’on cherche quand tout le reste vacille. Ce n’est pas un hasard si les États eux-mêmes en conservent des tonnes dans leurs coffres.
Pourquoi les gens investissent dans l’or ?
Si autant d’investisseurs continuent à miser sur l’or, ce n’est pas par nostalgie ou effet de mode. L’or, c’est du concret. Il rassure quand les marchés s’affolent, et il stabilise un portefeuille quand tout va bien. En bref, il répond à deux besoins essentiels : protéger en cas de crise, équilibrer quand tout roule.
Une valeur refuge quand ça tangue
Quand les marchés paniquent, l’or reste debout. Ce n’est pas une règle gravée dans le marbre, mais l’histoire montre qu’en période d’instabilité – guerre, inflation, crise bancaire – il reprend souvent des couleurs. C’est d’ailleurs pour ça que les banques centrales en conservent des tonnes : elles savent qu’en cas de pépin, l’or reste un actif de confiance. Comme le disait Buffett : « Parier sur l’or, c’est parier sur la peur. » Et parfois, avoir peur, c’est juste être lucide.
Un vrai moteur de diversification
L’or ne suit pas les mêmes cycles que les actions ou les obligations. C’est ce qu’on appelle un comportement contracyclique. Du coup, quand ton portefeuille prend une claque, l’or peut amortir le choc. Y consacrer entre 5 % et 10 % de ton capital, c’est une manière simple de réduire la volatilité globale de ton patrimoine.
Un bon bouclier face aux dérives monétaires
Entre impression monétaire et taux négatifs, notre système économique sature. L’or, lui, n’a pas besoin de banque centrale pour exister. Il protège contre la perte de valeur de la monnaie, et ce, dans n’importe quel pays. Si demain l’euro dévisse, ton or, lui, garde sa valeur. Et ce n’est pas rien.
Un actif concret et liquide
Pas de clics, de comptes, de codes. L’or, tu peux le tenir dans la main. Il rassure aussi pour ça. Et si tu veux le revendre ? Aucun souci : pièces, lingots, lingotins… c’est ultra liquide. Tu peux convertir ton or en cash quasiment partout dans le monde.
Une progression régulière sur le long terme
L’or ne génère pas de revenus, c’est vrai. Mais côté performance, il n’a pas à rougir. Depuis 2019, son prix a bondi de plus de 80 %. Et si les ressources continuent de se raréfier, sa valeur pourrait bien grimper encore. Bref, c’est un actif qui s’apprécie avec le temps, comme un bon vin.
Une fiscalité (plutôt) bien pensée
En France, l’or d’investissement est exonéré de TVA, non soumis à l’IFI, et les plus-values peuvent être exonérées après 22 ans si tu as bien conservé tes justificatifs. Ce n’est pas le cas de tous les placements, et ça mérite d’être souligné.
Bref, l’or coche pas mal de cases : tangible, liquide, durable, et plutôt bien traité fiscalement. Mais ce n’est pas un joker universel. Pour qu’il fasse vraiment le job, il faut l’intégrer dans une stratégie plus large, pensée sur le long terme. C’est là qu’il devient un vrai allié.
Comprendre les différentes formes d’investissement dans l’or
Investir dans l’or, ce n’est pas juste entasser des lingots sous le matelas. L’univers de l’or est bien plus vaste et stratégique. Avant de te demander comment investir, il faut déjà savoir dans quoi : tu as deux grandes options, l’or physique et l’or papier. Chacune a ses règles, ses avantages, ses risques et même sa propre fiscalité. Ton choix dépendra de ton objectif, de ton budget, de ton goût pour le risque… et du temps que tu es prêt à laisser ton argent travailler.
Investir dans l’or physique : sécurité, tangibilité et transmission
L’or physique est la forme d’investissement la plus ancienne et la plus concrète. Il s’agit ici de posséder l’or dans sa forme matérielle, que ce soit sous forme de pièces, de lingotins, d’ingots ou même de barres industrielles.
➤ Les différentes formes :
- Lingots standards (1 kg) : très prisés pour les montants importants (environ 60 000 €).
- Lingotins (1 g à 500 g) : idéals pour débuter ou fractionner un patrimoine.
- Pièces d’investissement : Napoléon 20 Francs, Krugerrand, Souverain… Très liquides et parfaites pour la transmission.
- Barres de 12,5 kg : réservées aux institutions.
➤ Avantages principaux :
- C’est tangible et facilement liquidable
- Exonéré de TVA à l’achat (sous conditions de pureté).
- Pas soumis à l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI).
- **Régime fiscal long terme incitatif **: exonération progressive des plus-values.
- Atout de résilience patrimoniale en contexte de crise profonde.
➤ Contraintes et risques :
- Stockage sécurisé obligatoire (coffre personnel, banque ou prestataire).
- Risque de vol ou de perte si mal protégé.
- Frais annexes (frais d’achat : 1,5 à 2,5 %, assurance, prime sur les pièces).
- Besoin de documentation rigoureuse pour bénéficier des régimes fiscaux favorables.
- Risque de contrefaçons ou de perte de valeur si pièce abîmée.
➤ Où acheter ?
- Réseaux spécialisés (Godot & Fils, Or.fr, BullionVault…)
- Banques proposant un service de métaux précieux.
- Sites agréés avec facturation nominative obligatoire.
➤ Pour qui ?
- Investisseurs prudents ou équilibrés.
- Objectif de sécurisation de patrimoine, diversification ou transmission.
- Idéal dans une optique long terme (>10 ans).
Investir dans l’or papier : flexibilité, accessibilité et liquidité
L’or papier regroupe l’ensemble des produits financiers liés à l’or, sans possession physique du métal. Il s’agit d’un investissement dématérialisé, bien adapté aux investisseurs orientés marchés financiers.
➤ Formes principales :
- ETF / ETC (Exchange Traded Commodities) : suivent le cours de l’or physique, accessibles dès 100 €. Exemples : Amundi, Xtrackers, Wisdom Tree.
- Certificats indexés sur le prix de l’or.
- Actions de sociétés minières (productrices ou exploratrices).
- Fonds (OPCVM, FCP) spécialisés en actifs aurifères.
- Dérivés (CFDs, Turbos, Warrants) : produits spéculatifs à effet de levier, à manier avec précaution.
- Crypto-actifs adossés à l’or (Pax Gold, Tether Gold) : pont entre or et blockchain.
➤ Avantages principaux :
- Très liquide, simple à acheter et vendre via un CTO ou une assurance-vie.
- Faible coût d’entrée : quelques dizaines d’euros suffisent.
- Sans contrainte de stockage ni de sécurité physique.
- Fiscalité claire : Prélèvement Forfaitaire Unique (PFU) à 30 % sur les plus-values.
- Possibilité d’intégrer dans des stratégies dynamiques, diversifiées et ajustables.
➤ Inconvénients :
- Pas de détention réelle du métal.
- Risques de contrepartie (surtout pour les ETC et certificats).
- Frais de gestion ou de courtage.
- Produits parfois complexes ou trompeurs (tous les ETF « or » ne suivent pas le métal, certains suivent des indices miniers).
- Sensibilité aux crises boursières, même si le cours de l’or grimpe.
➤ Pour qui ?
- Investisseurs dynamique ou avertis.
- Objectif de diversification financière et réactivité.
- Horizon court à moyen terme, sauf pour ETF physique.
Les risques de l’investissement dans l’or
L’or, c’est rassurant, oui. Mais ce n’est pas pour autant un placement sans risque. Comme tous les autres actifs, il a ses limites, ses pièges, ses zones floues. Et si tu penses qu’il suffit d’en acheter pour dormir tranquille, tu risques d’avoir de mauvaises surprises. Voici un tour d’horizon de ce qu’il faut garder en tête.
Le prix de l’or : ça monte, mais pas toujours
Tu l’as peut-être déjà remarqué : l’or ne grimpe pas en ligne droite. Il peut flamber pendant une crise, puis stagner ou même redescendre. Entre 1980 et 2000, par exemple, il n’a quasiment pas bougé. Et lors de la crise de 2008, il a d’abord chuté, avant de repartir. Bref, ce n’est pas un super-héros invincible. Il peut flancher, même quand tout va mal autour.
Zéro rendement en attendant
L’or ne rapporte rien tant que tu ne le revends pas. Pas de dividendes, pas de loyers, pas d’intérêts. Tu achètes, tu attends, et tu espères le revendre plus cher. C’est un peu le deal. Donc, ne compte pas sur lui pour générer un revenu régulier.
Des frais qu’on oublie souvent
Que tu choisisses l’or physique ou papier, il y a des frais. Et ils peuvent vite s’additionner :
- À l’achat (1,5 à 2,5 %, parfois plus)
- Pour le stockage (coffre, prestataire, assurance…)
- Pour la revente (prime sur certaines pièces)
- Pour les ETF et autres produits papier : frais de gestion, courtage, etc.
Tout ça peut rogner une partie de ta rentabilité, donc mieux vaut le savoir dès le départ.
Or physique : ça brille, mais ça s’abîme (ou ça se vole)
Avoir de l’or chez soi ou dans un coffre, c’est rassurant. Mais attention :
- Si on te le vole ou si tu le perds, c’est fini.
- Une pièce abîmée perd en valeur.
- Il existe de très bonnes fausses pièces ou faux lingots en circulation.
Donc : stocke-le bien, achète auprès de vendeurs sérieux, et garde toutes les preuves d’achat.
Or papier : pratique mais pas sans risques
Tu ne détiens pas l’or lui-même, juste un droit, un produit financier lié à lui. Et ça implique :
- Le risque que l’émetteur fasse faillite (surtout pour les certificats ou ETC).
- Des frais de gestion récurrents.
- Des produits parfois compliqués à comprendre (effet de levier, corrélation aux marchés…).
- Même les ETF peuvent avoir un léger décalage avec le prix réel de l’or.
Bref, c’est pas mal, mais il faut savoir dans quoi tu mets les pieds.
Les stablecoins adossés à l’or : encore expérimentaux
Tether Gold, Pax Gold… Ce sont des cryptos indexées sur l’or. L’idée est bonne, mais :
- Il faut faire confiance à la société derrière.
- C’est dépendant de tout l’écosystème crypto (sécurité, régulation…)
- Ça reste volatil et moins éprouvé que l’or physique ou même les ETF.
À garder pour les profils plus offensifs, et sur une petite part du portefeuille.
Arnaques et fausses promesses
Le monde de l’or attire les investisseurs, mais aussi les escrocs. Certains te promettent des rendements incroyables ou te poussent à acheter dans l’urgence. Attention :
- Vérifie toujours les autorisations AMF.
- Consulte les listes noires officielles.
- Fuis les offres sans justificatifs, ou les messages non sollicités.
Un peu de bon sens et de vigilance t’évitera de très mauvaises surprises.
La fiscalité : pas si simple sans papiers
Pour profiter d’un régime fiscal avantageux en France, il te faut :
- Une facture à ton nom
- Un justificatif de traçabilité (comme un sachet scellé numéroté)
Sans ça ? Tu seras taxé à 11,5 % sur le montant total de la vente, même si tu es en perte. Donc ne néglige pas l’administratif.
Revendre son or : ce n’est pas toujours immédiat
L’or est réputé liquide, mais ce n’est pas forcément en un clic. Si tu l’as à l’étranger ou dans une banque, il faut organiser la récupération. Idem pour la revente : trouver le bon acheteur, faire estimer, négocier… Ce n’est pas du temps réel.
Tu l’auras compris : l’or est une excellente pièce dans un portefeuille, mais ce n’est pas un joker magique. En connaître les limites, c’est s’éviter des déceptions. Et c’est aussi la meilleure façon de l’utiliser intelligemment.
Combien investir dans l’or
Investir dans l’or, c’est miser sur la stabilité. En période de turbulences – inflation qui s’éternise, marchés nerveux, banques qui vacillent – il a clairement un rôle à jouer. Mais attention : ce n’est pas parce que l’or rassure qu’il faut y aller à fond les ballons. La vraie question, c’est pas « faut-il en acheter ? », mais plutôt « combien y consacrer ? » Et là, tout dépend de toi : ton profil, tes objectifs, ce que tu peux immobiliser, et ta vision du monde actuel.
Combien investir dans l’or : quelques repères à adapter à ton cas
Personne de sérieux ne te dira d’y mettre 100 % de ton épargne. L’or, c’est un complément, un filet de sécurité. Un peu comme l’assurance : tu espères ne jamais en avoir besoin, mais t’es bien content de l’avoir si ça tourne mal.
- En général, on recommande entre 5 % et 30 % du patrimoine total.
- Les profils prudents visent plutôt 3 % à 7 %.
- Sur les clients d’Or.fr, beaucoup tournent autour de 10 % à 15 %.
💡 L’or n’est pas là pour enrichir, il est là pour amortir. Il stabilise ton patrimoine, il ne le démultiplie pas.
Combien investir dans l’or dans ton portefeuille global ?
Certains modèles célèbres te donnent une idée :
- Le Permanent Portfolio (Harry Browne) : 25 % en or, 25 % actions, 25 % obligations, 25 % cash. L’idée ? Être prêt à tout.
- Le All Weather Portfolio (Ray Dalio) : 15 % en or. Plus mesuré, mais bien ancré.
Tu vois, même les plus grosses pointures lui laissent une place – mais jamais toute la scène.
Combien investir dans l’or selon la source de ton épargne ?
Tu peux aussi penser en termes de réallocation :
D’où vient l’argent ? Jusqu’à combien réallouer ? | |
---|---|
Compte courant (fonds dispo) | Jusqu’à 20 % |
Livrets type Livret A, LDDS (rendement quasi nul) | Jusqu’à 50 % |
Assurance-vie / PEL / PER (peu performants) | 30 % à 50 % |
Autrement dit, tu peux recycler une partie de ton épargne molle en actif solide.
Combien investir dans l’or selon ton profil d’investisseur ?
Beaucoup d’investisseurs se posent cette question au moment de définir leur stratégie : combien investir dans l’or en fonction de leur tolérance au risque, de leur horizon de placement ou de leur vision économique ? Voici quelques repères utiles.
Tu veux une réponse claire ? Voilà quelques repères selon ton style :
- Prudent : tu sécurises, mais sans excès → 5 % max
- Équilibré : tu veux diversifier intelligemment → 10 % à 15 %
- Méfiant ou survivaliste : tu veux du physique, beaucoup → 30 % à 50 %
- Ultra-préventionniste : tu ne crois plus au système ? Là, certains montent jusqu’à 60 % ou plus, mais c’est très engagé (et risqué).
Plus tu en mets, plus tu paries contre le système actuel. Ce n’est pas anodin, ça se réfléchit.
Avant de savoir combien investir dans l’or, pose-toi les bonnes questions
Déterminer combien investir dans l’or, ce n’est pas juste une question de feeling. C’est une décision qui doit être alignée avec ta situation perso. Voici quelques points à passer en revue.
Avant de te lancer, prends 5 minutes pour réfléchir à :
- Qu’est-ce que je peux investir sans avoir besoin de le récupérer rapidement ?
- Combien de temps je peux laisser cet argent travailler ?
- Suis-je déjà très exposé à des actifs risqués ?
- Est-ce que je supporte bien la volatilité ?
- Est-ce que c’est pour moi, ou pour transmettre un jour ?
Combien investir dans l’or : passe à l’action étape par étape
- Regarde ce que tu possèdes (immo, épargne, placements).
- Fixe-toi une fourchette raisonnable (ex. 5 % à 15 %).
- Calcule ce que ça représente en euros.
- Choisis comment investir (lingots, pièces, ETF… selon ton profil).
- Avance par étapes (ex : un peu chaque mois) pour lisser le prix.
- Et garde bien tes factures, surtout pour l’or physique.
Comment définir son budget d’investissement en or ?
Tu t’en doutes : définir combien investir dans l’or, ce n’est pas une histoire de pile ou face. Ce n’est pas non plus une question de mode ou de panique. C’est une vraie réflexion à mener, basée sur ta situation financière, tes objectifs, ton profil de risque, et surtout ta logique de diversification. Bref, on parle de stratégie, pas d’instinct.
L’or, c’est un renfort, pas la fondation
L’or, c’est solide. Mais ce n’est pas censé être la base de ton patrimoine. Il ne rapporte rien en soi, il est moins liquide que du cash, et moins performant que les actions sur le long terme. Sa force ? C’est un pare-chocs. Il encaisse les crises, il protège ton patrimoine. C’est une brique de consolidation, pas la pierre angulaire.
Avant de te lancer, fais le point
Pose-toi ces quelques questions simples, mais cruciales :
- Tu as un fonds d’urgence ?
Si tu n’as pas au moins 3 à 6 mois de dépenses de côté, oublie l’or pour l’instant.
- Tu traînes des dettes ?
Mieux vaut rembourser un crédit à 5 % que d’espérer du 6 % incertain avec l’or.
- Tu sais pourquoi tu veux investir ?
Retraite, transmission, protection ? Ta réponse va guider ta stratégie.
- Tu es déjà exposé à d’autres actifs ?
Si t’es full actions, l’or va équilibrer. Si t’es déjà diversifié, ça nuance le besoin.
Combien y mettre ? Voilà quelques repères
Il n’y a pas de vérité universelle, mais quelques fourchettes raisonnables :
Profil Part du patrimoine en or | |
---|---|
Très prudent | 3 % à 5 % |
Équilibré, amateur de diversification | 7 % à 15 % |
Convaincu par les métaux précieux | Jusqu’à 25 %, en gardant la tête froide |
Ultra méfiant (effondrement du système) | Jusqu’à 50 %, mais c’est une prise de position forte |
📌 La moyenne chez Or.fr tourne autour de 10 à 15 %.
L’or, c’est pas un placement comme les autres
L’or est souvent mis dans le même panier que les actifs un peu « exotiques » : crypto, art, vin… Du coup, il faut faire gaffe à ne pas exploser le quota :
- L’ensemble de ces placements ne devrait pas dépasser 10 % de ton patrimoine.
- Si tu es déjà exposé au bitcoin, à l’art ou autre, ajuste ta marge pour l’or en conséquence.
Réallouer plutôt que sortir du cash frais
Inutile de casser ton livret A ou ta tirelire. Souvent, le mieux, c’est de rediriger une partie de ton épargne qui dort :
Source de fonds | Part possible vers l’or |
---|---|
Compte courant | Jusqu’à 20 % |
Livrets réglementés peu rémunérateurs | Jusqu’à 50 % |
Assurance-vie / PEL / PER peu performants | 30 % à 50 % |
Ça permet de donner un vrai rôle à ton argent, sans chambouler tout ton équilibre.
T’inspirer des pros, pourquoi pas ?
Certains modèles de portefeuille ont déjà intégré l’or depuis longtemps :
- Permanent Portfolio (Harry Browne) : 25 % d’or pour absorber les chocs.
- All Weather Portfolio (Ray Dalio) : 15 % d’or pour stabiliser dans le temps.
Preuve que l’or a sa place, même chez les investisseurs les plus structurés.
Combien investir dans l’or : en résumé, reste cohérent
Tu l’as vu, il n’y a pas de formule magique pour savoir exactement combien investir dans l’or. Mais avec les bons repères, tu peux ajuster en fonction de ton profil et de tes priorités. Voici l’essentiel à retenir.
Investir dans l’or, ce n’est pas céder à la peur, ni surfer sur une tendance. C’est un choix réfléchi, qui s’intègre dans une vision globale de ton patrimoine. Avant de passer à l’achat :
- Vérifie que tes bases sont solides
- Clarifie le rôle de l’or dans ta stratégie
- N’investis que ce que tu peux laisser tranquille pendant plusieurs années
L’or, ce n’est pas l’eldorado. C’est un bouclier. Bien utilisé, il te protège. Mal dosé, il peut déséquilibrer ton patrimoine. Alors choisis une part qui te correspond vraiment, et qui te permet de dormir tranquille.
Faut-il investir 5 %, 10 % ou plus ?
La plupart des experts s’accordent à dire qu’entre 5 et 10 % d’un portefeuille total est une bonne cible. Ce ratio permet de réduire le risque global sans sacrifier le potentiel de rendement.
Quel est le bon moment pour acheter de l’or ?
Honnêtement ? Il n’y a jamais de moment « parfait ». Le mieux reste souvent de lisser ton entrée avec des achats réguliers (stratégie DCA). Ça t’évite de tout miser au mauvais moment. Cela dit, quand l’inflation flambe, que les taux baissent ou que le climat géopolitique devient tendu, c’est souvent le signal que l’or redevient intéressant.
Or physique vs or papier : que choisir ?
Critère Or physique Or papier (ETF) | ||
---|---|---|
Liquidité | Moins fluide | Très fluide |
Sécurité | Propriété réelle | Dépend d’un intermédiaire |
Frais | Stockage, assurance | Frais de gestion |
Fiscalité | Spécifique | Impôt sur les plus-values |
Fiscalité de l’Or en France
Quand on parle d’or, on pense souvent à sécurité, à valeur refuge… mais rarement à fiscalité. Et pourtant, en France, elle joue un rôle énorme dans la rentabilité réelle de ton investissement. Le cadre fiscal change selon que tu choisis de l’or physique ou de l’or papier, et ce choix peut clairement orienter ta stratégie.
À l’achat : bonne nouvelle, pas de TVA
Si tu achètes de l’or d’investissement (lingots ou pièces bien spécifiques), pas de TVA à payer. Il faut juste que :
- Les lingots soient purs à 995 ‰ minimum
- Les pièces aient été frappées après 1800, avec une pureté de 900 ‰ minimum et vendues près de leur valeur en or
⚠️ Les pièces plus anciennes (avant 1800), elles, sont considérées comme objets de collection et soumis à 20 % de TVA.
Détenir de l’or : zéro impôt pendant que tu gardes
Bonne nouvelle : tant que tu détiens de l’or (physique ou papier), aucun impôt à payer. Il ne génère pas de revenus, donc pas d’imposition à ce titre. Et depuis que l’ISF a été remplacé par l’IFI, l’or ne fait plus partie du patrimoine taxable.
Revente d’or physique : deux régimes possibles
C’est à la revente que les choses se corsent. Tout dépend de ta capacité à prouver ton achat.
1. Taxe forfaitaire (TFO) : 11,5 % sur le montant total
- Si tu n’as pas de facture nominative ou de preuve d’achat, ce régime s’applique automatiquement.
- Le taux est fixe : 11,5 % sur le montant de la vente, que tu sois en gain ou en perte.
- Aucune exonération, même au bout de 20 ans.
❗ Très pénalisant si tu vends à perte ou si tu as gardé longtemps sans justificatif.
2. Régime des plus-values : 36,2 %, avec exonération après 22 ans
- Si tu as la facture à ton nom et un emballage scellé (ou numéro de série), tu peux choisir ce régime.
- Taux : 36,2 % sur le gain net (19 % impôt + 17,2 % prélèvements sociaux)
- Abattement de 5 %/an à partir de la 3e année, donc exonération totale au bout de 22 ans
✅ C’est le régime à privilégier si tu vises le long terme et que tu gardes bien tous tes papiers.
Or papier : taxation classique à 30 %
Pour les ETF, certificats ou actions minières, c’est plus simple :
- Soumis au PFU (Prélèvement Forfaitaire Unique) de 30 % sur les plus-values :
- 12,8 % d’impôt sur le revenu
- 17,2 % de prélèvements sociaux
- Aucun abattement pour durée de détention
- Possibilité d’opter pour le barème de l’impôt sur le revenu si c’est plus avantageux pour toi
Et si tu détiens ton or papier via une assurance-vie ?
Tu bénéficies ici d’un traitement fiscal encore plus doux, notamment après 8 ans :
- Abattement annuel de 4600 € (9200 € pour un couple)
- Taux d’imposition réduit au-delà de 8 ans
💡 Une option intéressante si tu cherches à faire du long terme avec ton or papier
Pourquoi c’est important pour ta stratégie ?
Parce que la fiscalité peut clairement changer ta rentabilité nette. Voici ce qu’il faut retenir :
- Si tu investis pour longtemps : or physique bien documenté = gain fiscal majeur
- Si tu veux rester souple et liquide : or papier ou ETF (mais pas d’exonération dans le temps)
- Si tu veux combiner souplesse et fiscalité : assurance-vie + or papier, c’est un bon mix
Quel régime pour quel profil ?
Ton profil Ce qu’on te conseille Fiscalité applicable Astuce pour optimiser | |||
---|---|---|---|
Long terme, organisé | Or physique bien documenté | 36,2 % → 0 % après 22 ans | Facture à ton nom, scellé, conservation rigoureuse |
Court terme ou liquide | Or papier (ETF, certificats) | PFU 30 % | Loger dans un CTO ou une AV selon ton horizon |
Débutant/prudent | Or papier via assurance-vie | PFU ou fiscalité AV | Exonération partielle après 8 ans |
Spéculateur expérimenté | Dérivés type CFD, turbos… | PFU ou BNC si activité régulière | Produit risqué, à manier avec prudence |
Bref, l’or peut te donner un vrai coup de pouce… si tu anticipes bien la fiscalité. Ce serait dommage de faire une belle plus-value et de te la faire grignoter faute d’avoir gardé une facture.
Comment acheter de l’or en toute sécurité ?
Acheter de l’or demande vigilance et méthode :
- Sites certifiés : Godot & Fils, AuCoffre, VeraCash
- Banques spécialisées ou numismates reconnus
- Vérification du cours en direct pour éviter les marges excessives
- Facture et certificat d’authenticité obligatoires
Évite les achats de particulier à particulier sans contrôle de qualité.
Erreurs courantes à éviter
- Tout miser sur l’or : diversifie!
- Acheter au plus haut par panique
- Négliger la fiscalité : anticipe
- Ignorer les frais de stockage, de courtage ou de revente
- Acheter sans savoir pourquoi : aies une stratégie claire
Comparaison avec d’autres Investissements : Pourquoi l’Or n’est pas un Placement comme les Autres
Quand on parle d’or, faut pas le regarder comme un ovni isolé. Ce qui compte, c’est de le comparer aux autres classes d’actifs pour bien comprendre son rôle. L’or, ce n’est ni un placement miracle ni une solution magique. C’est un maillon utile dans une stratégie bien pensée, surtout quand on parle diversification.
Or vs. Actions, Obligations, Immobilier
On lui reproche souvent de ne rien rapporter. Et c’est vrai : pas de dividendes comme les actions, pas de loyers comme l’immobilier, pas de coupons comme les obligations. L’or, tu le gardes, tu le revends… et basta. Toute plus-value est potentielle, jamais garantie.
Ça en fait un actif non productif. Keynes l’appelait « la relique barbare », Buffett le trouve « inutile ». En période de croissance, les actifs productifs sont clairement plus rentables. Mais : pas de revenus = pas d’imposition pendant que tu le détiens. Et ça, c’est un petit bonus.
L’or, c’est ton pare-chocs de portefeuille
Quand tout roule, l’or est à la traîne. Mais dès que ça tangue ? Il remonte en flèche. Il est contracyclique : il monte quand les marchés chutent. Il agit un peu comme une assurance. Et historiquement, en période d’instabilité (crises, inflation, tensions politiques), il s’est souvent montré bien plus costaud que les autres actifs.
Or vs. Immobilier : même terrain, autres règles
L’immobilier, c’est la star en France. Mais il a ses boulets :
- Fiscalité lourde (foncier, plus-values, prélèvements sociaux)
- Faible liquidité (vendre un bien prend du temps)
- Risques locatifs (impayés, entretien, gestion)
L’or, lui :
- Se revend plus vite
- Se transporte et se transmet plus facilement
- N’est pas dans le collimateur de l’État
- Te demande zéro gestion au quotidien
Disons que c’est de l’immobilier… sans les murs.
Or vs. Actifs atypiques (crypto, art, vin, etc.)
L’or est souvent rangé dans les placements « atypiques ». Il partage le casting avec :
- les montres,
- les forêts,
- l’art,
- les cryptos…
Ces actifs sont cools, mais ils bougent beaucoup et sont parfois durs à revendre. Si tu es prudent, limite tout ce bloc à 5 % de ton portefeuille. Si tu es plus joueur, jusqu’à 10 %. Mais ça veut dire que l’or seul ne doit pas dépasser ces niveaux, surtout si tu es déjà sur d’autres exotiques.
Or vs. Argent : petite sœur plus nerveuse
L’argent, c’est un peu l’or version rock’n’roll :
- Moins cher à l’entrée
- Fortement utilisé dans l’industrie (panneaux solaires, électronique…)
- Plus volatile, donc plus risqué mais aussi plus explosif à la hausse
Une pincée d’argent dans ton portefeuille (jusqu’à 6 % d’après Oxford Economics), ça peut booster la perf quand les marchés s’emballent.
Or vs. Crowdlending (Prêt Participatif) : Deux Mondes Complémentaires de l’Investissement
L’or et le crowdlending, c’est un peu comme comparer un coffre-fort à un distributeur. Tu mets ton argent dans l’un pour le mettre à l’abri, dans l’autre pour le faire bosser. Deux approches totalement différentes… mais pas incompatibles.
Si tu ne connais pas le crowdlending, voilà la définition de wikipedia ici.
- L’or, c’est du solide, du tangible. Tu sais qu’il est là. Il ne te rapporte rien tous les mois, mais il est là quand ça chauffe.
- Le crowdlending, c’est du rendement actif. Tu prêtes à des boîtes ou des projets immo, et tu encaisses des mensualités. Pratique si tu veux générer un flux régulier.
Or : du calme, de la stabilité, et zéro panique
- Il agit comme filet de sécurité dans ton portefeuille.
- Il prend souvent de la valeur quand les marchés partent en vrille.
- Il protège contre l’inflation, la perte de valeur des monnaies, ou les grosses secousses économiques.
- C’est un actif à détenir en fond de portefeuille, dans une optique long terme.
Mais voilà, il ne produit aucun revenu. Pas l’idéal si tu veux du cash-flow.
Crowdlending : du rendement régulier, mais un risque à assumer
- Envie de rentabilité ? Tu peux viser 8 à 10 % brut/an.
- Tu reçois des mensualités avec intérêts, comme une petite rente.
- Utile pour compenser les faibles taux des produits bancaires classiques.
Mais :
- Ton capital est bloqué sur la durée du prêt.
- Tu prends le risque qu’un emprunteur ne rembourse pas.
- Tu es dépendant de la plateforme (et elles ne se valent pas toutes).
- Les revenus sont imposés à 30 % dès le 1er euro.
À chaque outil sa mission
Critère | Or | Crowdlending |
---|---|---|
Objectif principal | Sécuriser, protéger | Générer du rendement |
Revenus réguliers | Aucun | Oui, chaque mois |
Risque principal | Volatilité, fiscalité | Défaut, illiquidité |
Liquidité | Moyenne (revente possible) | Faible (bloqué jusqu’à l’échéance) |
Idéal pour… | Profil prudent et long terme | Profil dynamique, orienté revenu |
Pourquoi choisir ? Fais les deux (mais pas n’importe comment)
L’idée, ce n’est pas de mettre tout ton budget dans un seul panier. Tu peux :
- Sécuriser une part avec l’or (5 à 10 %, selon ton profil)
- Dynamiser une autre avec du crowdlending (5 à 20 %, selon ton appétence au risque)
Chacun a son rôle, chacun apporte sa brique. L’important, c’est l’équilibre. L’or encaisse les crises, le crowdlending te rapporte pendant les périodes calmes. Et c’est cette complémentarité qui peut vraiment faire la différence dans une stratégie patrimoniale bien construite.
En résumé : l’or protège, le crowdlending fait travailler ton argent. C’est à toi de décider combien tu veux de l’un, et combien de l’autre.
Conclusion : l’or, un maillon solide dans ta stratégie patrimoniale
L’or ne remplacera jamais un portefeuille bien diversifié, mais il peut clairement le renforcer. C’est un actif de confiance, résilient, qui rassure quand les autres paniquent. Bien utilisé, il amortit les chocs, préserve la valeur, et t’aide à traverser les périodes d’incertitude.
Mais comme toujours en investissement, le plus important, c’est la cohérence avec ta stratégie globale. L’or n’est ni une baguette magique, ni une assurance tout risque. C’est un outil. Et comme tout outil, il faut savoir quand l’utiliser, comment, et à quelle dose.
Si tu l’intègres avec méthode, que tu respectes ton profil et ton horizon, il peut devenir un allié puissant. Et surtout, il peut t’offrir ce que peu d’actifs permettent : la tranquillité d’esprit.